Chaque année, le 5 juin marque la Journée mondiale de l’environnement, un rendez-vous international pour réfléchir, sensibiliser et agir en faveur de la planète. Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, cette journée prend une dimension particulière grâce à l’engagement d’associations locales et, surtout, des femmes qui se mobilisent pour protéger leur cadre de vie.
En 2025, le thème retenu était clair et urgent : « Combattre la pollution plastique ». Un combat essentiel, car les déchets plastiques représentent aujourd’hui l’une des plus grandes menaces pour notre environnement. Ils étouffent nos sols, polluent nos rivières, nuisent à la santé des populations et des animaux, et dégradent durablement la beauté de notre région.
Les femmes en première ligne de la protection de l’environnement
À Maroua, plusieurs organisations se sont unies pour marquer cette journée : l’Association Femme et Développement (AFD), le BLFDC, le CESOQUAR, SHUMAS et le Réseau des Femmes de Maroua (ROFEM). Leur initiative a consisté à organiser une grande opération de ramassage des plastiques et une campagne de sensibilisation des populations.
Le parcours a débuté au pont vert de Tradex, pour s’achever au carrefour Djarma. Tout au long du chemin, les femmes, équipées de gilets et de sacs de collecte, ont retroussé leurs manches pour libérer les rues de centaines de déchets plastiques. L’activité a été accompagnée par la radio locale Waila FM, afin de donner plus d’écho à ce message de citoyenneté et de responsabilité collective.
Pourquoi lutter contre le plastique est vital ?
La pollution plastique n’est pas qu’un problème esthétique. Elle a des conséquences graves :
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Environnementales : les sachets et bouteilles plastiques obstruent les caniveaux, provoquant des inondations en saison des pluies. Ils mettent aussi des centaines d’années à se décomposer.
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Sanitaires : les déchets plastiques sont souvent brûlés à l’air libre, libérant des substances toxiques nocives pour la santé.
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Économiques : un environnement pollué décourage le tourisme, nuit à l’agriculture et pèse sur le développement local.
Face à cette réalité, les femmes de l’Extrême-Nord disent NON à la pollution plastique. Leur message est clair : protéger la nature, c’est protéger notre santé, notre avenir et celui des générations futures.
Un message d’espoir et d’action
Cette mobilisation démontre la force des initiatives locales et surtout l’importance du rôle des femmes dans le développement durable. Leur engagement n’est pas seulement symbolique, il est concret et inspirant.
À travers cette action, elles rappellent à toute la communauté que chaque geste compte. Ramasser un sachet, éviter d’utiliser du plastique à usage unique, privilégier des alternatives comme les paniers ou les sacs réutilisables : autant de petites actions qui, mises ensemble, peuvent transformer notre environnement.
Vers un futur plus vert pour l’Extrême-Nord
La protection de l’environnement est un travail de longue haleine. Mais grâce à ces initiatives, un message fort résonne : notre région mérite d’être belle, saine et durable.
L’Association Femme et Développement et ses partenaires montrent la voie. Leur action du 5 juin n’était pas seulement une activité ponctuelle, mais un appel à la responsabilité collective. Protéger la nature est une affaire de tous.
Ensemble, nous pouvons bâtir une région de l’Extrême-Nord où l’on respire un air plus pur, où nos enfants grandissent dans un environnement sain, et où la terre que nous cultivons est fertile et vivante.
Parce que protéger la planète, c’est protéger la vie.