Le développement durable n’est pas seulement une question de volonté, il repose aussi sur la capacité à mobiliser et gérer efficacement les ressources. Consciente de ce défi, l’Association Femme et Développement (AFD) a participé à un atelier de formation dédié à la mobilisation des ressources, organisé dans le cadre du projet HOPE par l’organisation Public Concerné. Cet atelier, tenu en juin 2022, a constitué un moment important pour renforcer les compétences des acteurs locaux, en particulier les associations de femmes qui œuvrent chaque jour pour le progrès et le bien-être des communautés dans l’Extrême-Nord. Un apprentissage pour renforcer l’action associative. La formation avait pour objectif de donner aux participants des outils pratiques pour mieux identifier, mobiliser et gérer les ressources nécessaires à la mise en œuvre de leurs projets. Car pour qu’une initiative ait de l’impact, elle a besoin non seulement d’idées et de volonté, mais aussi de financements, de partenariats solides et d’une bonne stratégie de durabilité. Sous la conduite de M. Honorat Sognon, coach et formateur expérimenté, les participants ont été guidés à travers différentes thématiques, notamment : Comment identifier et valoriser les ressources locales existantes. Les stratégies efficaces pour convaincre des partenaires techniques et financiers. Les bonnes pratiques pour assurer la transparence et la pérennité dans la gestion des ressources. Un espace de partage et de motivation. Au-delà des notions théoriques, l’atelier a permis un véritable échange d’expériences. Les membres de l’AFD, aux côtés d’autres acteurs de développement, ont pu partager leurs réussites, leurs défis et leurs besoins. Ces moments de dialogue renforcent non seulement les connaissances, mais aussi la solidarité et l’entraide entre organisations. La mobilisation des ressources est souvent perçue comme un obstacle pour les associations locales. Mais grâce à ce type de formation, elle devient un levier de transformation, permettant d’élargir les horizons et de multiplier les opportunités. Un pas de plus vers l’autonomisation des femmes. Pour l’Association Femme et Développement, cette formation est bien plus qu’un simple atelier. Elle représente une étape décisive dans l’autonomisation des femmes de l’Extrême-Nord. En acquérant ces compétences, les femmes leaders de la région se dotent d’outils puissants pour concrétiser leurs projets, défendre leurs causes et améliorer durablement les conditions de vie de leurs communautés. L’AFD croit fermement que le savoir est une clé d’émancipation. Former les femmes, c’est leur donner la capacité non seulement de rêver, mais aussi de réaliser et de transformer leur environnement. Une vision tournée vers l’avenir. À travers sa participation au projet HOPE, l’AFD démontre encore une fois son engagement pour un développement inclusif et durable dans l’Extrême-Nord du Cameroun. L’association réaffirme son ambition de voir émerger une région où les femmes, les jeunes et toute la communauté disposent des ressources et des moyens nécessaires pour bâtir un avenir meilleur. Parce qu’investir dans la formation et le renforcement des capacités, c’est investir dans l’avenir de toute une région.
Des femmes et des jeunes engagés pour une gestion durable des forêts de l’Extrême-Nord
Dans un contexte où les forêts et les ressources naturelles sont de plus en plus menacées, l’Association Femme et Développement (AFD) continue d’apporter une réponse concrète et durable. Grâce à son projet de gestion durable du massif forestier d’Ouro Messéré et de Bagalaf, l’association met au cœur de son action l’autonomisation des femmes et des jeunes de la région. Ce projet, soutenu par le PNUD, le GEF et SOS Sahel, vise à offrir de réelles alternatives économiques et environnementales aux communautés locales. Car protéger les forêts, c’est protéger la vie, mais aussi offrir aux habitants des moyens concrets de sortir de la précarité. Un atelier pour valoriser et renforcer les acquis Dans le cadre de ce projet, AFD a récemment organisé un atelier de restitution et de capitalisation. Ce moment fort a permis de dresser le bilan des activités menées dans les différentes localités concernées. Au programme : Présentation des résultats obtenus sur le terrain. Remise officielle aux associations locales de leurs documents administratifs (récépissés, statuts, règlements intérieurs). Encouragement à appliquer les compétences acquises au cours des formations. Cet atelier a rassemblé les présidents et membres des associations ABTAN, ABOM et ASSEB, qui ont reçu des outils concrets pour mieux structurer et pérenniser leurs initiatives. La force des savoir-faire locaux L’un des points essentiels de ce projet réside dans la valorisation des ressources locales et des savoir-faire traditionnels. À travers les formations reçues, les femmes et les jeunes ont appris des techniques pratiques et utiles, telles que : L’extraction d’huile de neem, une ressource précieuse pour la santé, l’hygiène et même l’agriculture. La fabrication de savon à base de neem, une activité génératrice de revenus et respectueuse de l’environnement. Ces nouvelles compétences ne sont pas de simples ateliers ponctuels, mais de véritables moyens pour permettre aux communautés de devenir actrices de leur propre développement. Un chemin vers l’autonomie et la dignité Dans une région souvent confrontée à des défis économiques et sociaux majeurs, ce projet apporte un souffle d’espoir. Il ne s’agit pas seulement de protéger la forêt, mais aussi de donner aux femmes et aux jeunes les clés pour bâtir un avenir meilleur. L’autonomisation économique à travers des activités durables est une réponse concrète à la pauvreté et un moyen efficace de rompre avec la dépendance et l’oisiveté. Quand l’environnement devient un moteur de développement Avec ce projet, AFD prouve que la protection de l’environnement et le développement humain vont de pair. Préserver les forêts d’Ouro Messéré et de Bagalaf, c’est aussi préserver l’avenir des familles qui y vivent. Ce type d’initiative montre que des solutions locales, adaptées et basées sur l’implication des communautés, peuvent réellement transformer une région. À travers notre courage et notre engagement, nous les femmes et les jeunes de l’Extrême-Nord nous traçons la voie vers un avenir plus vert, plus juste et plus digne.
Combattre la pollution plastique : l’engagement des femmes de l’Extrême-Nord
Chaque année, le 5 juin marque la Journée mondiale de l’environnement, un rendez-vous international pour réfléchir, sensibiliser et agir en faveur de la planète. Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, cette journée prend une dimension particulière grâce à l’engagement d’associations locales et, surtout, des femmes qui se mobilisent pour protéger leur cadre de vie. En 2025, le thème retenu était clair et urgent : « Combattre la pollution plastique ». Un combat essentiel, car les déchets plastiques représentent aujourd’hui l’une des plus grandes menaces pour notre environnement. Ils étouffent nos sols, polluent nos rivières, nuisent à la santé des populations et des animaux, et dégradent durablement la beauté de notre région. Les femmes en première ligne de la protection de l’environnement À Maroua, plusieurs organisations se sont unies pour marquer cette journée : l’Association Femme et Développement (AFD), le BLFDC, le CESOQUAR, SHUMAS et le Réseau des Femmes de Maroua (ROFEM). Leur initiative a consisté à organiser une grande opération de ramassage des plastiques et une campagne de sensibilisation des populations. Le parcours a débuté au pont vert de Tradex, pour s’achever au carrefour Djarma. Tout au long du chemin, les femmes, équipées de gilets et de sacs de collecte, ont retroussé leurs manches pour libérer les rues de centaines de déchets plastiques. L’activité a été accompagnée par la radio locale Waila FM, afin de donner plus d’écho à ce message de citoyenneté et de responsabilité collective. Pourquoi lutter contre le plastique est vital ? La pollution plastique n’est pas qu’un problème esthétique. Elle a des conséquences graves : Environnementales : les sachets et bouteilles plastiques obstruent les caniveaux, provoquant des inondations en saison des pluies. Ils mettent aussi des centaines d’années à se décomposer. Sanitaires : les déchets plastiques sont souvent brûlés à l’air libre, libérant des substances toxiques nocives pour la santé. Économiques : un environnement pollué décourage le tourisme, nuit à l’agriculture et pèse sur le développement local. Face à cette réalité, les femmes de l’Extrême-Nord disent NON à la pollution plastique. Leur message est clair : protéger la nature, c’est protéger notre santé, notre avenir et celui des générations futures. Un message d’espoir et d’action Cette mobilisation démontre la force des initiatives locales et surtout l’importance du rôle des femmes dans le développement durable. Leur engagement n’est pas seulement symbolique, il est concret et inspirant. À travers cette action, elles rappellent à toute la communauté que chaque geste compte. Ramasser un sachet, éviter d’utiliser du plastique à usage unique, privilégier des alternatives comme les paniers ou les sacs réutilisables : autant de petites actions qui, mises ensemble, peuvent transformer notre environnement. Vers un futur plus vert pour l’Extrême-Nord La protection de l’environnement est un travail de longue haleine. Mais grâce à ces initiatives, un message fort résonne : notre région mérite d’être belle, saine et durable. L’Association Femme et Développement et ses partenaires montrent la voie. Leur action du 5 juin n’était pas seulement une activité ponctuelle, mais un appel à la responsabilité collective. Protéger la nature est une affaire de tous. Ensemble, nous pouvons bâtir une région de l’Extrême-Nord où l’on respire un air plus pur, où nos enfants grandissent dans un environnement sain, et où la terre que nous cultivons est fertile et vivante. Parce que protéger la planète, c’est protéger la vie.